L’île toscane rendue célèbre par le roman d’Alexandre Dumas offre de rares créneaux de visites entre mars et septembre. Il faut compter trois ans d’attente pour découvrir ce joyau naturel placé sous cloche.

C’est un petit bout de terre émergé au large de la Toscane, recouvert de granit sur 10 km² au cœur de la mer Tyrrhénienne. L’île de Montecristo, rendue célèbre par le roman d’Alexandre Dumas, est avant tout une île montagneuse, au patrimoine naturel inestimable, protégé depuis 1971 par son classement en «réserve naturelle» par l’Italie. Elle suscite pourtant tous les fantasmes par rapport à l’œuvre éponyme de l’écrivain. Selon le récit, le trésor de l’abbé Faria s’y trouve. Avant de mourir d’une attaque cérébrale foudroyante, le personnage de fiction en révèle l’emplacement à Dantès, qui financera ainsi sa vengeance.

Dans la légende, le nom Montecristo est attribué à San Mamiliano, qui, après avoir été capturé et réduit en esclavage, parvint à s’échapper et se réfugia sur l’île, vivant dans une grotte, aujourd’hui appelée Grotta del Santo ou Grotta di San Mamiliano. Il renomme l’île «Mons Christi». La légende raconte aussi que Mamiliano tua courageusement un terrible dragon ailé qui gardait l’île, et que de son sang jaillit une source d’eau pure.

L’île de Montecristo appartient comme l’île d’Elbe à l’archipel toscan. Elle se trouve à une soixantaine de km de la Corse.

Chèvres et serpents

Sur place, la réalité est moins glamour mais tout aussi époustouflante. Une fois arrivés par bateau sur la petite plage qui sert de port, les visiteurs trouvent un trésor d’un autre ordre : des centaines de chèvres sauvages, des mouflons, serpents, oiseaux et un aquarium sauvage exceptionnel qui entoure l’île, où les bateaux ont interdiction de voguer à moins d’un kilomètre. Quatre sentiers de randonnées quadrillent ce territoire fréquenté habituellement par des scientifiques et deux gardiens. Sur le papier, l’île a toutes les caractéristiques pour faire rêver les touristes.

Sauf qu’elle est quasiment inaccessible. Visible par temps clair depuis la Corse, elle s’offre seulement aux plus patients. Il faut en moyenne trois ans d’attente pour y accéder, sachant qu’un quota annuel limite à 1725 le nombre de personnes autorisées à visiter les lieux. Le site, géré par le parc naturel national toscan, est protégé par plusieurs statuts : réserve naturelle d’État par décret en 1971 ; réserve de biosphère ; sanctuaire Pelagos pour la protection des mammifères marins…

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Source : Le Figaro

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