Lorsqu’on vous demande d’arriver très en avance à l’aéroport, ce n’est pas seulement pour anticiper l’attente aux contrôles : c’est une véritable technique de manipulation.
L’avion, c’est incontestablement le mode de transport le plus sécurisé qui existe. Contrairement au train par exemple, les règles sont très strictes lorsqu’il s’agit de voyager dans les airs. Que ce soit une fois dans l’appareil ou même bien avant l’arrivée à l’aéroport, pas question de laisser passer le moindre faux pas : les valises sont passées au peigne fin, les passagers subissent des contrôles aléatoires à la recherche d’objets interdits ou de traces d’explosifs, les contenants liquides sont très réglementés, les téléphones doivent être éteints ou en mode avion…
Ainsi, la sécurité en vol et dans les aéroports est devenue une priorité absolue. Pourtant, certaines règles n’ont pas été établies uniquement pour cette raison, bien au contraire. Lorsqu’on vous demande d’arriver deux ou trois heures avant le départ de votre vol, ce n’est pas seulement pour anticiper l’attente aux contrôles de sécurité. C’est aussi un piège savamment pensé par les aéroports, comme le révèle « Queen of cockpit », hôtesse de l’air star des réseaux sociaux, suivie par plus de 540 000 abonnés sur TikTok.
Prendre autant d’avance, c’est surtout un moyen de pousser à la dépense. « Arriver deux ou trois heures avant votre vol, c’est souvent bien trop tôt. Résultat : vous vous ennuyez, vous flânez, et hop, vous finissez par craquer pour un achat ou un café hors de prix », explique la spécialiste dans une vidéo. Mais cette règle est loin d’être la seule manipulation des aéroports. Autre détail invisible qui incite à la consommation, le manque de sièges dans les salles d’embarquement. Tout est calculé pour que les passagers se dirigent vers les points de restauration ou de vente, pour passer le temps. « Si vous voulez vous asseoir, tout est toujours occupé ! Alors, pas le choix, vous filez au Starbucks ou au resto de l’aéroport », révèle l’hôtesse de l’air. D’autres pièges sont aussi pensés pour influencer sur nos portefeuilles : les promotions limitées et pack en soldes dans les espaces de Duty free, qui laissent croire que les tarifs sont avantageux alors que ce n’est pas toujours le cas ; mais aussi la fameuse règle des 100 millilitres pour les contenants dans les valises, qui pousse à s’acheter des boissons aux prix exorbitants une fois la sûreté passée.
Source : Journal des femmes





