Fodor’s Travel a placé le parc national de Glacier, dans le Montana, sur sa «No List» pour 2026, appelant les visiteurs à faire preuve de retenue.

Dans le nord du Montana, le Glacier National Park porte un nom qui semble déjà appartenir au passé. Les glaciers qui faisaient sa réputation fondent à vue d’œil, victime d’un réchauffement deux fois plus rapide que la moyenne mondiale. S’il en restait plus d’une centaine au début du XXe siècle, ils ne sont plus que 27 aujourd’hui, et certains spécialistes estiment qu’ils pourraient disparaître d’ici la fin de la décennie. À cette réalité, qui fragilise l’ensemble de l’écosystème de la haute montagne, s’ajoute une pression touristique qui s’intensifie chaque été.

Le site spécialisé Fodor’s Travel souligne que l’afflux massif de visiteurs transforme le parc en un espace saturé dès la haute saison. Embouteillages interminables sur la route panoramique Going-to-the-Sun, sentiers congestionnés, nuisances sonores, pollution en plein cœur d’un sanctuaire naturel : les symptômes d’un parc qui étouffe se multiplient. Les autorités ont bien mis en place, dès 2020, un système de réservation pour limiter l’entrée aux heures de pointe, mais les contournements restent possibles et la fréquentation globale n’a jamais été aussi élevée.

Un joyau naturel menacé par le tourisme de «dernière chance»

À cette surpopulation se superpose un phénomène plus paradoxal encore : le «last-chance tourism», ou «tourisme de dernière chance» : de nombreux visiteurs se ruent pour photographier les glaciers, conscients qu’ils disparaissent rapidement. «Personne ne dispose de données significatives sur la mesure dans laquelle le tourisme de dernière minute motive les voyageurs ici, mais il ne fait aucun doute que les gens se précipitent pour voir un glacier avant qu’il ne disparaisse», a déclaré Michael Jamison, directeur campagne pour la National Parks Conservation Association.

De fait, plus la glace fond, plus les foules affluent, et plus la dégradation du site s’accélère.

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Source : Le Figaro

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