Alors que l’Archipel attire les foules, des pratiques de certains hôtels haut de gamme enfreindraient la loi antimonopole.
Un avertissement sans frais, pour le moment. L’autorité japonaise de la concurrence a averti 15 hôtels de luxe à Tokyo que leurs échanges réguliers d’informations sur les taux d’occupation et les prix pourraient enfreindre la loi antimonopole, sur fond de flambée des tarifs liée au boom touristique.
Le nombre record de visiteurs étrangers au Japon, les pénuries de main-d’œuvre et la hausse des coûts d’exploitation ont entraîné une envolée des prix hôteliers ces derniers mois dans l’archipel. Dans ce contexte, les exploitants de grands hôtels de la capitale, dont l’Imperial Hotel et le New Otani, ont organisé des réunions mensuelles, a indiqué jeudi la Commission japonaise du commerce équitable (JFTC).
Échanges
«Ils échangeaient des informations sur les taux d’occupation mensuels, les revenus par chambre, les réservations à venir et les politiques tarifaires futures», précise la JFTC dans un communiqué.
La commission japonaise a «mis en garde les 15 entreprises contre la répétition de tels agissements», estimant qu’ils «pourraient relever de pratiques anticoncurrentielles» interdites par la loi. Au Japon, les cartels et la manipulation d’appels d’offres font partie des pratiques considérées comme des restrictions déloyales à la concurrence, selon la JFTC.
Les prix des chambres augmentent
D’après Tokyo Shoko Research, le prix moyen d’une chambre dans 12 chaînes hôtelières (hors luxe) a atteint l’équivalent de 105 euros (16.289 yens) entre octobre et décembre 2024, en hausse de 17,8 % sur un an – presque le double du tarif en 2021, alors de 53 euros (8.171 yens) en pleine pandémie.
Source : Le Figaro