Selon l’agence de santé américaine, les chiffres ont atteint leur plus haut en douze ans en 2024 en raison de la recrudescence de norovirus. Une flambée qui s’explique aussi par la meilleure détection des épidémies à bord depuis le Covid.
Épidémie de mal de mer en 2024. Le roulis ? La houle ? Les vagues ? Non, le norovirus. Selon une étude publiée en décembre par l’agence de santé américaine, 2024 a été la pire année en termes d’infections gastro-intestinales à bord des bateaux de croisière depuis douze ans. Les chiffres du Center for Disease Control and Prevention (ou CDC) établissent que 18 épidémies ont été relevées l’année passée, dont une grande partie pendant le seul mois de décembre, contre 14 en 2023.
Par comparaison, elles n’étaient que dix en 2019, ce qui témoigne d’une hausse lente mais régulière. Un passager britannique de 77 ans est même mort des suites d’une infection contractée sur un navire de la compagnie P&O Cruises, comme le rapporte le tabloïd Metro . Lui et sa femme embarquaient pour leur 48e croisière.
Environnement clos
Pour que le CDC considère qu’il s’agit d’une épidémie (outbreak, dans le texte), il faut que 3% au moins des passagers et membres d’équipage aient fait état de symptômes – en l’occurrence, vomissements et diarrhée. La plupart des cas recensés cette année (16 sur 18) sont liés à un virus qui fait rage en ce moment aux États-Unis : le norovirus. Principal responsable de ce que l’on appelle couramment la gastro-entérite, il est redoutable en raison de sa période d’incubation très courte et de sa grande résistance dans l’air comme dans l’eau. En France, on le connaît surtout pour nous avoir privés d’huîtres au dernier réveillon.
Extrêmement contagieux, il prospère facilement sur les bateaux de croisière, environnements clos s’il en est. Rien qu’en décembre, cinq navires des prestigieuses compagnies Cunard, Holland America Line et Princess Cruises ont été frappés, avec en moyenne une centaine de passagers contaminés. Pour le reste, il s’agit d’infections liées à la salmonelle ou à la bactérie E. coli.
Source : Le Figaro