Historiquement utilisée pour le transport de marchandises depuis son ouverture en 1934, la liaison entre l’État pontifical et Rome voit circuler des trains de voyageurs à de très rares occasions.

Une gare, un quai et deux voies de 300 mètres chacune : ainsi se résume le réseau ferré du plus petit État souverain au monde par son nombre d’habitants (458) et sa superficie (44 hectares). Ouverte en 1934, la ligne du Vatican constitue en réalité un raccordement entre la gare de la Cité du Vatican (ou «stazione Vaticana» en italien) et la gare San Pietro de Rome. D’une longueur de 862 mètres, dont un tiers sur le territoire pontifical, cet embranchement est à la fois la plus courte liaison ferroviaire nationale et internationale au monde.

«Suite à la constitution de l’unité italienne et l’annexion des États de l’Église en 1870, le souverain pontife se considérait comme un prisonnier du Vatican, décrit Clive Lamming, historien du chemin de fer. Il fallut attendre le 11 février 1929 et le Traité du Latran pour que soit reconnue sa souveraineté temporelle sur le minuscule territoire qui devient un État. Par ce même traité l’Italie offrait au Vatican un embranchement ferroviaire et même prit en charge la construction de la splendide gare qui, aujourd’hui, ne sert, hélas, que très rarement.»

Rarement, c’est le cas de le dire. Principalement utilisée pour le transport de marchandises, la ligne est parcourue très occasionnellement par des trains de voyageurs et plus rarement encore par le Pape en personne. Ainsi, en 2002, Jean-Paul II se rend par le rail à la basilique Sainte-Marie-des-Anges (Assise), dans la région d’Ombrie, à l’occasion de la journée de prière pour la paix dans le monde. Benoît XVI l’imitera en 2011 vers cette même destination.

Sous l’impulsion du pape François, la Direction des Musées et des Biens Culturels du Vatican lance en 2015 un «train des villas pontificales» reliant le Vatican à la résidence d’été des papes de Castel Gandolfo, à 25 km au sud de Rome. Pour 40 €, les visiteurs pouvaient réaliser une excursion entre les deux sites pontificaux chaque samedi d’avril à novembre. Interrompu en 2020 et 2021 pendant la pandémie de Covid-19, ce train a de nouveau circulé en 2022 et en 2023… avant d’être supprimé sans aucune explication. Pour l’heure, aucune reprise des circulations n’est prévue en 2025, année du Jubilé à Rome.

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Source : Le Figaro

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