Dans les îles ioniennes, Corfou capte les regards. Direction le sud de l’archipel, pour découvrir un petit bijou : Leucade, «Lefkada» en grec.

C’est tout le paradoxe du tourisme : il se concentre en certains lieux, en délaissant d’autres à proximité. Dans le vaste archipel des îles ioniennesCorfou ou Zakynthos (célèbre pour sa plage) aimantent les regards, plongeant ainsi des îles voisines comme Paxos dans une relative quiétude en haute saison. C’est aussi le cas de Leucade, Lefkada en grec ou Lefkas en Français, « la blanche », qui se révèle être l’une de ces îles envoûtantes où la nature sait, sans effort, rendre le blanc plus pur et le bleu plus intense.

Un autre de ses avantages, et non des moindres, et qu’elle est accessible par la route grâce à un pont pivotant. Une heure seulement est nécessaire depuis , l’aéroport de Prévéza, sur la côte ouest de Grèce. Baignée par les eaux bleu lagon de la mer ionienne, sculptée de falaises de craie qui captent la lumière changeante du soleil, Lefkada est l’une des sept perles du chapelet des îles de l’Heptanèse. Aux antipodes des Cyclades auxquelles elle n’a rien à envier, à l’abri du Meltem estival et du tourisme de masse, cette île vaste (335,8 km²) et peuplée (plus de 22 000 habitants) exhibe un charme teinté d’un léger accent italien.

Île et presqu’île : à quoi s’attendre ? 

Île et presqu’île : à quoi s’attendre ? 

À heure fixe, toutes les 60 minutes, lorsque le pont flottant pivote pour laisser passer les voiliers qui longent le canal la séparant du continent, Lefkada redevient une île pour quelques instants. À l’entrée du canal, un fortin médiéval vénitien surveille toujours la manœuvre. Le chassé-croisé des yachts et des catamarans terminé, l’île marquée par le souvenir des amoureux qui venaient jadis faire le « saut de Leucade » pour se noyer avec leurs tourments, s’offre aux visiteurs.

Au loin, les voiles des kitesurfs tournoient comme des papillons multicolores. Ici, comme souvent en Grèce, la capitale porte le nom de l’île. Un port de plaisance, une marina, des ruelles piétonnes où se succèdent les petites boutiques saisonnières, une place entourée de tavernes et de cafés, des Gelateria et autres enseignes aux sonorités qui rappellent l’Italie voisine, le décor est posé.

À la sortie de la ville, l’aventure commence : Partir vers l’ouest où les forêts de pins d’un vert éclatant tapissent les flancs crayeux des collines et se meurent dans la mer turquoise, ou vers l’est qui longe les stations balnéaires face au continent en contemplant Ithaque, la patrie d’Ulysse, à l’horizon.

Des plages photogéniques, mais qui se méritent 

Si Lefkada attire chaque année une clientèle de touristes fidèles, c’est avant tout pour la beauté et la variété de ses plages dont certaines comptent parmi les plus belles du monde.

La côte ouest est une succession de plages les plus graphiques de l’île. Pefkoulia, d’Avali, Megali Petra et Kavalikefta avec leur sable blanc se trouvent à proximité de la station balnéaire d’Agios Nikitas. Accessible en navette ou au terme de 20 minutes de marche, Milos et son sublime coucher de soleil sont l’un des spots les plus photographiés de l’île, tout comme Kathisma réputée pour son sable fin et ses galets polis par les eaux turquoise.

À Avali et à Mégali Pétra, les falaises glissant jusqu’à la mer translucide et les rochers qui émergent à la surface dessinent un paysage sauvage exceptionnel. Mais c’est à partir de Gialos, que l’aventure commence. Routes en lacets, nature intacte, couleur de l’eau à couper le souffle, spectacle imprenable quand la nuit tombe. Les marcheurs aguerris apprécieront l’expérience de Porto Katsiki, langue de sable lovée au pied d’une falaise de craie de 100 mètres de haut.

Quant à la plage d’Egremmi, elle se gagne au terme d’une marche le long d’une route en épingles à cheveux suivie de la descente de 400 marches d’un escalier métallique vertigineux. Plus discrète, sur la côte sud, Mikros Gialos, est une crique à l’abri du vent baignée d’eaux émeraude, à proximité d’Afteli une petite plage familiale dans son écrin de verdure.

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Source : Le Figaro

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